Plantations autour du parking ...

Nous en étions restés à cet endroit avant les fêtes de fin d'année. Il est grand temps de continuer le descriptif des plantations du jardin avant que la nature ne s'éveille et ne m'accapare par divers travaux. Nous reprenons devant un cercle bleu qui représente le Céanothe Italian Sky, décrit la dernière fois.

En parlant de s'éveiller, la nature a enfin bien fait les choses cette année puisque mes hellébores (roses de Noël) étaient en fleur pour Noël. Ces paresseuses attendaient la fin février pour montrer un pétale les années précédentes.

Un petit aperçu, car elles continuent de fleurir en ce moment  :

Je vous remet le plan du jardin dans sa globalité car il y a longtemps maintenant que je l'ai publié et je pense que vous l'avez oublié    :

Vous me pardonnerez pour ces croquis  de plus en plus laids, surtout dans les angles. Nous sommes en bas, à gauche sur le plan et très en hauteur en réalité car le talus est à cet endroit le plus haut du jardin, ceci afin de cacher au maximum le parking derrière. Même si les véhicules sont les nôtres, ceux de la famille ou des amis puisque ce parking est privé, je n'aime pas beaucoup voir des voitures dans le paysage  :

Descriptif  :

-  1   :  Libertia ixioides goldfinger
-  2   :  Cryptomeria Japonica elegans
-  3   :  Pittosporum Tom Thumb
-  4   :  Pittosporum Tenuifolium variegatum
-  5   :  Cannes de Provence aureovariegata
-  6   :  Escallonia Iveyi
-  7   :  Ajonc
-  8   :  Pittosporum Tobira
-  9   :  Abelia Edward Goucher
-  10 :  Azalée Lily Marleen
-  11 :  Oranger du Mexique Sundance
-  12 :  Laurier-tin
-  13 :  Juniperus Blue Star
-  14 :  Sureau Thundercloud
-  15 :  Camélia Kerguelen
-  16 :  Spirée Arguta
-  17 :  Viburnum opulus
-  18 :  Azalée Beethoven
-  19 :  Viburnum Davidii
-  20 :  Kolkwitzia amabilis
-  21 :  Prunus Amanogawa
-  22 :  Lilas Charles Joly
-  23 :  Pyracantha golden glow
-  24 :  Lilas Belle de Moscou
-  25 :  Prunus Pissardi
-  26 :  Sarcococca ruscifolia

Ici nous avons deux Libertia ixioides "goldfinger" dont je vous ai déjà parlé quand nous avons abordé le massif de l'entrée. Juste une photo, en jaune à gauche en compagnie d'un Pittosporum pourpre et du Camélia Hiryû, en fleur en ce moment  :

Ici nous revoyons le Pittosporum Tom Thumb que nous avions déjà vu dans le descriptif du massif Ouest. C'est une ravissante boule pourpre noir et je regrette de n'en avoir planté que deux   :

Si dans le précédent massif, il était en compagnie de l'Osmanthus Tricolor, ici, il est voisin d'un autre Pittosporum, le Tenuifolium Variegatum qui devient plus imposant que lui, environ trois mètres adulte. D'un coloris vert marginé de blanc (il donne une impression de gris), fleurissant en mai-juin en rouge sombre et donnant des fruits, du moins à ce qu'il parait car je n'ai encore jamais vu mon arbuste fleurir. Le voici en situation  :

Les cannes de Provence aureovariegata étaient plantées ailleurs mais faisaient tellement pitié que je les ai déménagées. Depuis, elles s'en donnent à coeur joie et ont même continué de pousser en hiver  :

L'Escallonia Iveyi fleurit en juillet, puis plus ou moins tout l'été, fleurs blanches. C'est un gros escallonia puisqu'il peut atteindre plus de trois mètres de haut sur autant de large, feuillage persistant  :

Le seul et unique Ajonc (Ulex europaeus) du jardin est planté sur ce talus, bien en hauteur afin que ses redoutables épines ne blessent personne. Mon mari est à l'origine de cette plantation car il ne comprenait pas pourquoi habitant Allée des Ajoncs, nous n'avions pas un seul Ajonc dans le quartier. Pourtant, je l'avais mis en garde et heureusement qu'il m'avait laissé le choix de l'emplacement sinon il borderait la terrasse, c'est certain   !!

Le voici à gauche, encore jeune car il atteint deux bons mètres adulte   :

Nous retrouvons l'association, Laurier-Tin (un des plus gros) et Pittosporum Tobira dont j'ai déjà beaucoup parlé puisqu'elle revient régulièrement   :

Autre associations que nous retrouvons six fois, l'Oranger du Mexique et L'Abélia Edwar Goucher. Juste un mot pour vous rappeler la raison de leur présence, en fait deux raisons, l'association de leurs feuillages et leur provenance. Mexique pour le premier et Asie pour le second ce qui me permet de faire un lien parfait entre plantes de terre de bruyère et plantes tropicales, sans pour autant choquer parmi les plantes de nos régions car ces deux arbustes ne sont pas très typés.

Ils sont ici en compagnie d'une Azalée Lily Marleen qui, complètement déboussolée cette année, ouvre quelques boutons en janvier  :

Le Cryproméria Japonica elegans est un joli conifère dont j'ai beaucoup parlé sur mon blog, donc cette fois je vais profiter de sa présence pour attirer votre attention sur un détail qui semble sans importance mais qui fait la différence entre un jardin que je qualifie souvent de "grand n'importe quoi" ou de "gros fourre-tout" et un jardin harmonieux. 

Mélange ne veut pas dire  pour autant fouillis, bric-à-brac, fatras ou ramassis  !!  Je sais que ces mots s'emploient plus volontiers avec des objets hétéroclites plutôt qu'avec des plantes et pourtant à force de faire dans le disparate, on obtient tout le contraire de ce que l'on souhaitait au départ. Il suffit d'avoir un peu de suite dans les idées et d'éviter de planter ce que l'on ne verrait jamais dans la nature.

Vous allez me dire quel rapport avec le Cryptoméria   ??   J'y viens ...  

S'il a été planté à cet endroit, c'est pour faire la liaison entre plantes tropicales dans le massif qui borde la terrasse et la haie qui borde le terrain avec ses plantes de terre de bruyère. Ce conifère se rencontre aussi bien en Asie que dans des îles sous les tropiques, parfait pour relier les deux massifs. Pour accentuer le côté asiatique ou tropical, j'ai planté également des bambous près de la terrasse, qui eux aussi se rencontrent dans ces différentes régions. 

Et voilà pourquoi, il ne me serait pas venu à l'idée de planter un cèdre du Liban ou un pin noir d'Autriche à cet endroit, aucun rapport avec des bambous  !!

Ceci pour vous dire qu'il faut voir plus loin que le bout de son nez quand on plante et bien regarder en quelle compagnie se trouvera ce nouvel arbre, arbuste ou conifère. 

Vous pouvez voir l'emplacement des bambous de la terrasse et le Cryptoméria (N°2) sur le plan du parking, les pointillés montrent la place occupée par l'arbre adulte  :

Le Juniperus squamata Blue Star est un petit conifère bleu d'environ 0,80 sur 1 mètre au port retombant   :

Il forme un trio de couleurs vives avec le Camélia Kerguelen panaché et le Sambucus (Sureau) Thundercloud pourpre qui en plus, apporte l'ombre nécessaire à ce camélia japonica qui déteste les ardeurs du soleil  :

Spirée arguta et Viburnum Opulus, vous les avez  déjà vus également lorsque j'ai abordé la haie champêtre, juste une photo de chaque pour vous les rappeler tous deux  :

L'Azalée Beethoven, devient grande quand elle est adulte, environ 1,20   :

Le Viburnum Davidii est un de mes arbustes préférés même s'il ne rend pas grand chose sur mes photos, il est charmant. Grosse touffe arrondie, fleurs blanches assez ordinaires mais fructification bleue de toute beauté et feuillage persistant, grosses feuilles fortement nervurées  :

Le Kokwitzia amabilis, est un joli arbuste d'environ trois mètres adulte, qui ressemble à un Weigelia mais aux fleurs plus petites et plus ouvertes, rose tendre, au coeur tacheté de jaune orangé. Peu exigeant sur la nature du sol et demandant un entretient minimum qui  consiste à rafraîchir les vieilles branches en les taillant après la floraison.

Le prunus Amanogawa est de forme fastigiée et fleurit tout le mois d'avril à condition de ne pas lui avoir choisi une exposition trop chaude. J'en ai deux dans mon jardin, à l'opposé l'un de l'autre. Contrairement à l'idée reçue qui date des années 70, je n'aime pas cet arbuste planté en isolé ou seul sur une avancée de massif car son feuillage est très quelconque. Je ne le trouve joli que par sa floraison, aussi je le plante en compagnie d'autres arbustes mais quand même détaché de ceux-ci afin de ne pas former un bloc de feuillage (voir son emplacement sur le plan)   :

Nous arrivons au coin des Lilas, le Charles Joly, pourpre et le Belle de Moscou rose pale, un des plus jolis qui soit, une obtention des pépinières Minier.
Au sujet des lilas, je voudrais aussi attirer votre attention sur le fait que je vois souvent des groupes de lilas en mélange dont les associations ne sont pas des plus heureuses. Croyant bien faire, on plante un lilas pourpre foncé près d'un blanc pur.  Grossière erreur, le contraste est trop violent. Plantez des tons plus doux comme un rose clair ou un mauve du genre Katherine Havemeyer avec le pourpre Charles Joly. Un blanc pur comme Mme Lemoine sera en bonne compagnie avec un rose soutenu. Et vous pourrez même créer un bosquet de trois couleurs, toujours en tenant compte de dégradés tout en douceur. 

Entre les deux, afin de ne pas rester avec des branches toutes nues en hiver, j'ai planté un Pyracantha golden glow (à boules jaunes) afin d'avoir de la couleur en hiver, des fleurs blanches au printemps et du feuillage toute l'année. Il a d'ailleurs beaucoup donné de fruits cette année   :

Le prunus Pissardi, il y en a trois dans le jardin pour la couleur pourpre et la jolie floraison printanière   :

Nous nous arrêterons ici avec le Sarcococca Ruscifolia sinon le billet sera beaucoup trop long. Petit arbuste d'environ 0,70 x 1m aux feuilles luisantes, persistantes originaire de la Chine. Il a une floraison hivernale en bouquets de fleurs blanches légèrement teintées de rose très odorantes et des fruits ronds, d'abord rouge puis bleu nuit   :

Les taches de couleurs que vous voyez sur le plan et qui n'ont pas de numéro, sont des hellébores, des hostas, des hémérocalles et autres bulbes plantés au pied des arbustes.

La suite dans un prochain billet   ....