Le portail est ouvert, entrez ...

Quand j'aperçois les premières fleurs de mon prunus (toujours inconnu), je sais que le printemps n'est pas loin. Et que voyez-vous aujourd'hui  ??  Elles sont encore bien  petites mais elles arrivent en masse  :

C'était juste une photo pour vous mettre de bonne humeur car ce qui va suivre a le don d'en irriter plus d'une. J'en suis désolée mais en ce moment le hasard fait que mes plantes pour paresseuses sont un tantinet frileuses et donc peu recommandables dans les régions aux températures frisquettes  .... Ce sera encore le cas aujourd'hui mais je vais y venir aux persistants de la toundra ... lol .. Préparez vos chapkas pour un prochain billet  !!

Nous allons parler des Pittosporums, arbustes grands, moyens ou petits et persistants. Vous en trouverez pour toutes les situations.

Commençons par un joli petit pourpre,  le Pittosporum "Tom Thumb" qui atteint adulte environ 1mx0,60 à la fleur au délicieux parfum de miel   :

Le Pittosporum "argyrophyllum" ou "tenuifolium variegatum" est d'un modèle plus grand puisqu'il atteint 3mx2 avec un beau feuillage panaché sur un bois noir et des fleurs rouge sombre  :

Et voici un Pittosporum "tobira" nain tout aussi beau que le grand "tobira" mais beaucoup moins encombrant. N'est-t-il pas mignon  ??

Si vous préférez le grand modèle, je l'ai aussi en magasin (pardon, dans le jardin) ... Celui-ci devient un petit arbre. Je vous en ai déjà longuement parlé aussi me contenterai-je de vous le montrer tout en vous rappelant qu'il dégage une merveilleuse odeur de fleur d'oranger    :

Au passage, je vous glisse cette photo d'un Osmanthus "tricolor" car cet arbuste parfait pour éclairer un coin sombre ne demande pas d'entretien lui non plus   :

Ce sera tout pour aujourd'hui. Nous retrouverons des arbustes pour paresseuses dans un prochain billet. Passons aux floraisons qui se font rares si l'on fait exception des camélias, lauriers-tins et crocus. En cherchant bien, j'ai aperçu du jaune dans une trouée, c'est le forsythia de mon voisin, mais pourquoi s'en priver  .. lol

On dirait que le Skimmia "rubella" ouvre ses boutons  :

Et que le Pieris "variegata"  a déjà ouvert les siens  :

Le Prunus "pissardi", un grand classique des jardins que j'aime beaucoup puisque j'en ai trois, prépare sa floraison. Vous le connaissez, on ne peut le rater en mars mais pour les jardinières (iers) débutants, voici un petit rappel de sa floraison   :

Et du côté des plantes exotiques, quoi de neuf   ??  C'est "morne plaine" ...  Ces plantes ne se mettent que tardivement en végétation. Une photo pour parler d'un conifère ravissant qui leur tient compagnie. Je sais, je ne peux m'empêcher d'en planter un  !!  Et puis, que voulez-vous, je suis dans l'impossibilité de planter des pins parasols dans mon petit lopin de terre. Le voyez-vous faire son timide sous la Cordyline  ??  Photo prise aujourd'hui vous me pardonnerez le massif pas encore désherbé à cause de la gadoue.

C'est pourquoi, je vais parler du Pinus Mugo "mops", cet adorable pin de montagne qui pousse lui aussi  sans entretien particulier et fait environ 1mx1,20 adulte. Il croît lentement mais sûrement car le mien en deux ans s'est bien étoffé. Il est très joli avec ses nouvelles pousses au printemps. Une photo prise l'année dernière et une autre empruntée pour montrer le détail  :

La visite est terminée, je referme le portail   ...  A une prochaine fois  !!

Inventaire ...

Pour un bon équilibre des plantations, aujourd'hui on préconise deux arbustes à feuilles caduques pour un arbuste à feuillage persistant. Quand j'étais jeune (il y a longtemps) et que je faisais des stages chez les pépiniéristes de ma région (parisienne), il était de bon ton d'en mettre trois pour un. J'ai anticipé depuis longtemps ce changement et suis même allée bien au-delà puisque je plante deux persistants pour un caduc, n'en déplaise à ceux qui croient détenir la vérité.  Ces règles  ne peuvent jamais devenir des généralités, chaque jardin étant différent selon son créateur. En plus, cela permet de profiter d'un jardin peu "déplumé" en hiver et de se cacher des voisins en toutes saisons. Et mes voisins, suite à mes déboires, moins je les vois, mieux je me porte.

Je ne connais qu'une bonne raison pour ne pas suivre mon exemple, c'est d'habiter dans une région  très enneigée l'hiver. Ayant pu constater les dégâts cette année sur un camélia qui n'avait pas supporté le poids de la poudreuse. Une très grosse branche de cassée mais heureusement pas arrachée, il a suffit de resserrer les deux bouts et faire un pansement. La branche revit normalement et a même fleuri. Je sais j'aurais du retirer tous les boutons mais je n'en ai pas eu le coeur.

Si je parle d'inventaire, c'est qu'il est temps d'en faire un. Début mai, je fêterai mes deux années passées dans ce jardin et quasiment la fin des plantations d'arbustes. Avant d'acheter les derniers sujets, il me faut vérifier si l'équilibre que je souhaitais au départ  est bien maintenu.

J'ai passé en revue tous mes arbustes et voici le résultat   :   170 persistants   -    80 caducs

Ce n'est pas trop mal  !!

Je ne tiens pas compte des vivaces et encore moins des annuelles puisque je n'en plante pas.

Ce jardin ainsi conçu est ce que j'appelle un "jardin de paresseuse". Il me convient car il ne demande qu'un minimum d'entretien. Le gros du travail étant effectué  en amont. 

Il faut pour cela  bien préparer sa terre et choisir les bonnes expositions pour chaque espèce, sinon pas de  résultats à espérer, les persistants étant beaucoup plus exigeants.

J'espère l'année prochaine en avoir fini avec les corvées. Il ne me restera plus que la taille normale, un coup d'engrais, quelques coccinelles pour les pucerons et espérer que les plantes couvre-sol  me débarrasseront aussi de la corvée des mauvaises herbes.

A moi la plage, le golf et la chaise longue  !!  Jardinage ne veut pas dire esclavage   ...

Vous allez me demander des exemples de  plantes pour fainéantes, soyez rassurés, ce n'est pas ce qui me manque. 

Commençons par les Véroniques arbustives, chez elles tout est parfait. Elles poussent naturellement en boule donc pas de taille, sont aussi belles l'hiver que l'été et ont  une floraison qui n'a rien à envier à leur feuillage. Il y en a de toutes les hauteurs, en fond de massifs comme en bordures, pour marquer un angle ou mettre en valeur une avancée de terre, au feuillage vert pomme, pourpre, panaché et doré. Elles sont frileuses  ??  Beaucoup moins qu'on ne le pense  ...

J'en possède huit variétés, pour ne pas lasser, je vais vous en mettre quatre aujourd'hui.  Commençons par l'Hebe "red edge" car en ce moment elle reprend le pourpre de sa voisine l'euphorbe amygdaloïdes purpurea. Ce phénomène n'a lieu qu'en hiver . Pour voir sa fleur, il faudra attendre des jours meilleurs, donc ce sera une de l'année dernière   :

L'Hebe "wiri charm", vous accueillera si vous venez me rendre visite un jour. Elle est plantée dans un parterre qui mène à la porte d'entrée. La photo en fleurs a été prise cet été  :

L'Hebe "Mrs Winder" a en ce moment un coloris bronze qui évolue vers le pourpre selon la saison   :

L'Hebe "subalpina" est un amour de Véronique d'un joli vert frais dont je profite toute l'année. Elle est plantée au bord de la terrasse près d'une grande baie   :

Cette photo des fleurs a été empruntée, non pas que la mienne soit ratée mais cette photo montre plusieurs détails   :

Pour revenir à une plante qui me donne bien du souci,  contrairement aux Véroniques  mais semble enfin se décider à fleurir. Celle-ci pas besoin de vous donner son nom; il y en a sur tous les blogs  :

Et avant de vous quitter, mon petit copain le rouge-gorge se joint à moi pour vous souhaiter une bonne soirée, même s'il est parti se coucher depuis longtemps  ... lol

Pourtant la journée s'annonçait belle ....

.... c'était sans compter sur la présence de mon voisin  !!

Tôt ce matin, il y avait déjà un beau soleil, pas de vent, les oiseaux chantaient, les deux rouges-gorges me guettaient, le nettoyage du parterre de rhodos et d'azalées m'attendait. Oh oui, quelle belle journée  !!

La matinée s'est passée comme dans un rêve. Les cloches du village carillonnaient certainement pour un mariage,  le soleil se faisait de plus en plus chaud et les brouettées de mauvaises herbes se succédaient. Je vous le dis, c'était une journée de béatitude pour la jardinière  ...

Mais d'où vient ce bruit de tronçonneuse  ??   Et voici mon voisin accompagné de deux acolytes (anonymes) qui entrent dans le décor en me disant qu'il fallait évacuer mon terrain vite fait. Ils avaient trois chênes à élaguer et que cela pouvait être dangereux. 

Bigre !!  Les chênes sont proches de la limite de séparation mais ce fut beaucoup plus problématique pour notre élagueur de raccourcir celui qui surplombait notre jardin aussi je ne me suis pas faite de souci. Grossière erreur  !!

Quand j'ai vu  les boutons de mon rhodo "Anna Rose Whitney" , qui d'ailleurs après la sécheresse de cet été n'en avait déjà pas beaucoup, arriver comme des ogives de fusée sur ma terrasse, je me suis inquiétée. C'était  un peu tard, le grillage posé l'été 2009 était déjà couché sur la pelouse complètement écrasé et des tronçons continuaient de pleuvoir. J'en ai vu un tomber devant ma fougère arborescente et c'est là que mon sang n'a fait qu'un tour.

Armée de ma fourche, on n'est jamais assez prudente face à trois solides gaillards. je suis allée en découdre avec eux. Au même moment, mon mari revenait du village et quand on voit son air aimable (façon Lino Ventura dans un mauvais jour) personne n'ose plus la ramener. Pas moyen de recoller les fleurs mais en ce moment, ils sont occupés à réparer le grillage. A mon avis, quand mon inspecteur des travaux finis repassera admirer le travail, il y aura intérêt à ce que tout soit parfait  ... lol

Un petit aperçu de ce qu'il en reste mais le houppier n'est pas encore tombé. Tout est encore à craindre  :

J'avais pourtant l'intention de vous faire un billet  printanier mais le coeur n'y est plus. Allez, quelques photos pour ne pas terminer sur une note pessimiste.

Bien modeste mais si jolie et quel dommage de ne pouvoir vous faire parvenir l'odeur  :

Les crocus s'ouvrent en masse et cette fois, de toutes les couleurs    :

Un des  camelias  "yuletide" juste pour vous montrer le village en dessous (un clic sur la photo) :

Qui dit que le printemps n'est pas encore là  ??   La météo !!  Puisque malheureusement on nous annonce le retour du froid. En attendant profitons de ces premières fleurs d'Iberis, encore timides   :

Un forsythia ... si vous suivez mon blog, vous savez que je n'en ai pas. En aurais-je planté un cette année ??  Mais non, toujours pas puisque celui de mon voisin (pas le massacreur, l'autre du dessous) a la bonne idée de pousser par dessus le grillage  :

 

Au prochain billet, en espérant que le massacre que j'entends encore au moment où je tape sur mon clavier n'ait pas fait plus de dégâts. 

J'y vais de ce pas  ... cette fois, je prends la hache (de guerre)  !!

Bon week-end à toutes et tous.

Ces petits riens ....

...    qui font tellement plaisir. Quand enfin nous pouvons  retourner au jardin, chaque nouvelle fleur est un enchantement. Elles sont si rares en cette saison. 

Sorti de terre ce matin, voici le premier crocus violet   :

Des blancs lui emboîtent le pas , ce sera pour demain   :

Les jaunes sont les plus présents   :

Heureusement, ils sont nombreux et énormes dans mon jardin. Des fleurs durant près de 5 mois sans interruption, même la neige n'a pas arrêté leur floraison. Ils font vivre le jardin quand je suis derrière les vitres. Au printemps, il y a des nids à tous les étages. Du merle au pinson, de la grive au moineau et même la pigeonne, vous trouverez de tout. Ces grands arbustes sont très touffus et les attirent énormément. Je parle des lauriers-tins   :

La bruyère arbustive "Pink Joy"  (Erica Arborea)  débute sa floraison. Elle atteindra environ 1,80-2m adulte. Celle-ci ne faisant que 0,80 de hauteur, elle n'a qu'un an  !!

Et les camélias sasanqua "Yuletide" , que deviennent-ils  ??   Des photos vous en dirons plus que du blabla. Par la même occasion je vais vous parler de trois variétés et de trois formes de fleurs différentes. Il en existe bien d'autres dont je vous parlerai plus tard   :

J'ajouterais que ce camélia est un Sasanqua Vernalis. Sa fleur est de forme Simple. C'est une obtention des pépinières Nuccio (USA)  en 1963.

Le camélia Black Lace, est encore en bouton. Je vais vous montrer une nouvelle fois sa fleur qui n'arrivera qu'en mars ceci pour parler de sa forme  :

Ce camelia est un Reticulata. Sa fleur est de forme Rosiforme Imbriquée. Il est originaire des USA en 1971   :

Le camelia Nuccio's Jewel se prépare lui aussi à fleurir mais sans doute pas avant le mois de mars   :

Ce camélia est un Japonica. Sa fleur est de forme Péoniforme. C'est une obtention des pépinières Nuccio (USA) en 1978. Cette photo prise au printemps 2010 est celle que vous pouvez voir quand je laisse un commentaire sur vos blogs. La fleur est à peine ouverte et sur la deuxième photo, elle est en fin de floraison. Ce n'est qu'à  ce stade que vous pouvez voir les étamines    :

Le Sarcococca Ruscifolia termine sa floraison. Seules les branches exposées au Nord ont encore des fleurs  :

Aucune raison d'être fière avec les hellébores. Je n'ai jamais vu des "Niger" aussi tardifs chaque année   :

Au détour d'un talus, j'ai aperçu une pervenche toute mignonne  :

Des promesses  ??   Certainement parmi les plus belles, vous pouvez voir les grappes de boutons du Pieris Variegata    :

Et cette plante venue de je ne sais où, coincée entre quatre pavés, que je vais être obligée de replanter ailleurs, connaissez-vous son nom  ??   Dites-le moi bien fort car je n'entends pas très bien de cette oreille  ... lol